vendredi 12 septembre 2014

La femme de Caïn

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Ivory_Cain_Abel_Louvre
La Bible nous apprend que Caïn avait une femme.
Le caractère soudain de cette information nous plonge d'emblée dans la perplexité et le questionnement, car le texte semble ne donner aucune indication d'où pourrait lui venir cette épouse.
Le récit relate le vécu de quatre êtres humains. Adam, Eve sa femme, Caïn et Abel leurs fils.
Mais voilà que sans ambages, l'auteur nous livre cet aspect de la vie de Caïn de manière assez brusque :
Gen.4:16-17 16 Puis, Caïn s’éloigna de la face de l’Eternel, et habita dans la terre de Nod, à l’orient d’Éden.17 Caïn connut sa femme; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc.
L'Écriture ne nous donne pas de précisions particulières concernant cette femme, s'il s'est éloigné de la face de l'Éternel avec elle ou s'il l'a rencontrée suite à son exil.
Caïn est déjà installé sur la terre de Nod quand il engendre Hénoc, car il a quitté l'Éden suite au meurtre perpétré contre son frère Abel. A cause de cette information on serait tenté de conclure qu'il a rencontré son épouse au cours de son errance, ce qui laisserait envisager qu'il puisse exister une autre souche humaine non adamique.
Or l'hypothèse que Caïn puisse trouver une femme en dehors de la souche adamique ne trouve pas d'issus favorables, car la Bible soutient que seul Adam est père de l'humanité toute entière.
Au final on est restreint par le contenu de la révélation qui nous interdit toutes manœuvres hors de son champs et nous oblige a emprunter le chemin balisé par l'Écriture seule.
Bien malgré nous, force est d'avouer qu'il est plus probable que Caïn se soit séparé de ses parents accompagné de son épouse du fait que son départ fut forcé à cause de la malédiction divine prononcée envers lui pour fratricide et qui le rendait esclave d'une vie en errance et en vagabondage.
Ge.4:8-14
8 Cependant, Caïn adressa la parole à son frère Abel ; mais, comme ils étaient dans les champs, Caïn se jeta sur son frère Abel, et le tua.
9 L’Eternel dit à Caïn : Où est ton frère Abel ? Il répondit : Je ne sais pas ; suis-je le gardien de mon frère ?
10 Et Dieu dit : Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu'à moi.
11 Maintenant, tu seras maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère.
12 Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse. Tu seras errant et vagabond sur la terre.
13 Caïn dit à l’Eternel : Mon châtiment est trop grand pour être supporté.
14 Voici, tu me chasses aujourd'hui de cette terre ; je serai caché loin de ta face, je serai errant et vagabond sur la terre, et quiconque me trouvera me tuera.
Dans notre article sur les « fils de Dieu », nous avons démontré que :
  • Caïn ne fut pas le premier enfant d'Adam et Eve, mais qu'il fut le premier enfant mâle ou le premier homme né dans la période postlapsaire,
  • Dans l'humanité postlapsarienne le couple eut de nombreuses filles avant lui, à cause de la « malédiction des fils » encourue par Eve,
  • Selon les textes, l'humanité toute entière repose sur une souche unique : Adam et Eve Actes 17:26.
  • Nous porterons quelques éclairages sur ces différents points tout au long de notre article.
A cause de ces trois caractéristiques et du fait que nous sommes limités par la révélation biblique, on en vient à admettre que :
► La femme de Caïn ne peut être qu'une fille née d'Adam et Eve, c'est une de ses sœurs.

La réalité est choquante, elle est dure, elle ne parait même pas envisageable tant elle semble être injurieuse et la réaction première est de dire :
« C'est de l'inceste, inutile d'en lire d'avantage, Dieu ne saurait permettre de telles abominations !... »
Cependant écoutons au moins la fin du discours et l'on pourra émettre un avis avisé.

Vous avez raison c'est bien de l'inceste, particulièrement pour nous qui connaissons la Loi mosaïque et la Volonté de Dieu, eu égard à la Révélation donnée aujourd'hui.
En effet c'est par la Loi qu'est venue la connaissance du Péché Ro.3:20 ; Ro.7:7. Or cet héritage de la Loi ne s'est pas limité qu'aux seuls détenteurs de la loi, mais a été répandu par l'Esprit sur l'humanité entière qui aujourd'hui a appris dans une certaine mesure à discerner aussi entre ce qui est bien et ce qui est mal. Si la loi n'avait été donnée afin d'ouvrir la conscience des êtres humains sur ce qui est déclaré péché par Dieu, certainement nous aurions considéré bien des actes commis comme étant normatifs tandis qu'ils seraient hautement condamnables par Dieu. Sans la Loi mosaïque l'humanité entière serait encore liée au Péché, incapable de discerner ce qui est volonté de Dieu ou pas.
Ainsi notre approche consistera à déterminer si la perception que nous avons du Péché aujourd'hui était la même pour l'humanité antérieure au décalogue, si elle avait cette conscience du Péché telle que nous la possédons aujourd'hui.
Si nous jugeons nos ancêtres selon le degré de notre connaissance actuelle et de l'intelligence spirituelle qui nous a été accordé d'acquérir au fil des millénaires, il est évident que nous poserions du neuf sur du vieux et le résultat se verra en forme de déchirure. Comprenons que porter un regard anachronique sur ces textes anciens, devient vite préjudiciable pour une compréhension juste.

Notre développement se fondera sur l'enseignement des Écritures concernant le Péché.
La révélation des mystères cachés en Jésus-Christ aiguisera nos facultés intuitives afin de saisir comment naît le Péché dans la vie des hommes.
Il est écrit :
Ro 7:8 Et le péché, saisissant l’occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort.
Ro.5:13 car jusqu’à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n’est pas imputé, quand il n’y a point de loi.
Ro.4:15 parce que la loi produit la colère, et que là où il n’y a point de loi il n’y a point non plus de transgression.
Une première affirmation : « sans loi, le péché est mort »,
Une seconde pensée qui est son corollaire : « le péché n'est pas imputé, quand il n'y a point de loi ».
Une troisième qui confirme le tout : « là où il n’y a point de loi il n’y a point non plus de transgression ».

Pour que le péché soit et puisse être imputé en péché, il faut au préalable :
  • Dieu et un être moral, tel que l'humain ou l'ange,
  • Une loi ou un commandement ou un ordre spirituel émanant de Dieu et porté à l'attention de cet être moral,
  • La connaissance de cette loi ou du commandement ou de l'ordre divin par l'être moral, sa conscience en rendant témoignage,
Quand Dieu fait connaitre sa Volonté par le commandement à l'être moral, il y a deux résultats possibles subséquent au choix manifesté par ce dernier :
  • La Justice suite à l'obéissance au commandement,
  • Le Péché suite à la désobéissance au commandement.
La source de la Justice ou du Péché chez l'être vivant, c'est son libre arbitre en sa souveraine autonomie vis à vis du commandement :
  • Tant que l'être moral manifeste l'obéissance au commandement, il demeure dans la Justice de Dieu et sa foi lui est imputée à Justice,
  • Si l'être moral désobéit, il y a transgression du commandement, le Péché prends alors vie et son péché lui est imputé en condamnation.
Il nous est donné de percevoir une révélation ici:
Le Péché n'a pas d'existence propre car il est l'expression directe d'un manquement à une Loi divine donnée à un être moral.
    De sorte que :
  • Sans Loi la transgression n'existe pas Ro.4:15. Sans transgression le Péché ne peut prendre vie, il est mort Ro.7:9,
  • Pour que le Péché soit, il faut obligatoirement la transgression du commandement. Ainsi le Péché tire sa puissance directement du commandement ou de la Loi.
    La malédiction est l'effet manifeste de cette puissance qui se révèle être l'antinomie de la bénédiction puissance de Vie et héritage de la Justice qui s'obtient par la foi, 1Cor.15:56
  • Dans le cas où aucun commandement n'est donné par Dieu à l'homme, nul péché ne peut exister pour l'homme et/ou ne peut lui être imputé Ro.5:13, même si à l'échelle de Dieu ce qui est manifesté par l'homme serait Péché.
► Le Péché n'est imputé en péché à l'être moral, si et seulement si celui ci transgresse un ordre divin connu.

La Bible porte cette définition au Péché selon l'épître de Jean : Le Péché est la transgression de la Loi.
1Jn 3:4 Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi.
Ainsi, sans commandement donné à l'homme aucune transgression ne peut être évoquée et aucun péché ne peut lui être imputé, car l'origine de tout péché c'est la transgression du commandement. 1Cor.15:56.

Comprenons dans le contexte qui nous intéresse :
Concernant le Péché de l'inceste, il ne saurait exister qu'en la conscience de ceux qui auraient reçu un commandement, une loi, ou une règle morale qui le légifère.
De sorte que si aucun ordre de Dieu spécifique à l'inceste n'est intervenu à l'époque de Caïn ou dans l'humanité précédant la promulgation de la loi mosaïque, nul ne peut leur imputer ce péché, même si ce qu'ils manifestaient était péché révélé à l'humanité bien plus tard par ladite Loi.
Or, à la vérité aucun commandement concernant l'humanité antédiluvienne ou antérieure à la Loi n'a défini un interdit concernant le mariage entre un fils et une fille d'Adam. La Loi est venue bien longtemps après avec Moïse.
C'est en effet par la Loi que vint la connaissance du Péché, ce qui éveilla la conscience des êtres humains en ce qui concerne le discernement entre ce qui est bien et ce qui est mal, selon qu'il est écrit :
Ro 3:20 Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché,...
Et encore :
Ro 7:9 Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus.
Sur le rapport de la conscience :
Le commandement de Dieu ne précisant absolument rien en matière d'inceste, ce péché d'inceste ne pouvait exister en leur conscience au cours de cette période et par conséquent ne pouvait leur être imputé. Il n'y avait aucun interdit de l'Éternel Dieu qui légiférait ce type d'union.
Ainsi, faute de loi leur conscience ne pouvait les accuser de pécher contre Dieu.

► Pour les hommes de ce temps, prendre pour épouse une de ses sœurs ne réveillait pas en eux la conscience d'un péché commis, car ils n'avaient pas cette connaissance singulière du péché, qui de ce fait ne pouvait être imputé.

Cela ne veut nullement dire que ces unions étaient en Volonté de Dieu. Dieu hait tout péché, il hait le Péché, il ne peut être tenté par le mal, il ne tente quiconque Jacques 1:13.
Si la Loi commandements spirituels d'anges, légifère l'union consanguine en inceste, Dieu lui même ne saurait l'approuver. Si c'est péché pour la Loi promulguée par les anges divins, à plus forte raison c'est péché pour le Dieu Saint et Tout Puissant.
Cependant à cause de sa Miséricorde et dans l'objectif de préserver l'humanité, Dieu a usé de patience par pure bonté. Les humains agissaient et vivaient dans l'ignorance et Dieu a refusé volontairement de tenir compte de ces temps d'ignorance. Ce péché demeura impuni, car faute de Loi il ne pouvait être imputé en propre aux êtres humains.

La Bible précise dans ces temps antédiluviens l'immense patience de Dieu envers l'humanité, selon qu'il est écrit :
1Pi.3:18-20
18 Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit, 19 dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison,20 qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire, huit, furent sauvées à travers l’eau.
Cependant on observe que, plus le temps éloigne l'humanité du Jardin d'Éden plus l'homme se livre à l'iniquité.
C'est ainsi qu'environ deux mille cinq cent ans après que Dieu eut revêtu Adam et Eve des habits de peau, il accorda à Moïse la Loi qui révéla à l'humanité et plus spécifiquement au peuple juif, la connaissance du Péché Ro 3:20(b).
A partir de là, on vit apparaître les premiers commandements légiférant le mariage et qui spécifiaient le péché de l'inceste.
Dès lors ce péché a été connu des hommes et a pu leur être imputé, cette règle subsiste encore dans l'Esprit jusqu'à nos jours selon qu'il est écrit:
Lev.18:9 Tu ne découvriras point la nudité de ta sœur, fille de ton père ou fille de ta mère, née dans la maison ou née hors de la maison.

Lev.20:17 Si un homme prend sa sœur, fille de son père ou fille de sa mère, s’il voit sa nudité et qu’elle voie la sienne, c’est une infamie; ils seront retranchés sous les yeux des enfants de leur peuple: il a découvert la nudité de sa sœur, il portera la peine de son péché.

Deut.27:22 Maudit soit celui qui couche avec sa sœur, fille de son père ou fille de sa mère! — Et tout le peuple dira: Amen!
► Pour les premiers hommes et femmes de l'ère postlapsaire, de la période antédiluvienne jusqu'à la promulgation du décalogue par Moïse, ces lois ne leurs étaient pas imputables faute d'une promulgation officiel et souveraine émanant de Dieu. Ils ne pouvaient être imputés d'un péché qu'ils ignoraient ou qui n'était pas spécifié officiellement aux êtres humains. Ils sont donc restés impunis de ce péché.

Ne faisons pas d'anachronismes lors de la lecture de ces premiers textes du livre de la Genèse qui sont d'une toute autre intelligence spirituelle que la notre, sous d'autres lois. Cette période fut appelée par l'apôtre Pierre «l'ancien monde» 2Pi.2:5.

Dans la vie des patriarches, ces unions avec des sœurs se sont encore retrouvées au moins chez Abraham selon qu'il est écrit de lui dans l'épisode d'Abimélec :
Ge.20:12-18 12 De plus, il est vrai qu’elle est ma sœur, fille de mon père seulement, elle n’est pas fille de ma mère et elle est devenue ma femme.
Si le Péché de l'inceste était imputé à cette époque, Abraham serait maudit selon que stipule la Loi en Lev.20:17 et Deut.27:22. Or il n'en fut rien.
Loin de là, Dieu frappe de stérilité la maison d'Abimélec et Abraham devint par la suite, source de bénédiction pour toutes les Nations, Dieu lui imputant sa foi à Justice.
C'est ainsi que malgré cette particularité dans sa vie mais à cause de Dieu qui ne tient pas compte des temps d'ignorance et n'impute pas aux hommes leurs offenses autant que l'iniquité est manifeste, Abraham devint le père de tous ceux qui croient.

Quoi que nous parlons ainsi, nous précisons à cause de la Justice divine et avec fermeté ceci :
Dieu, bien qu'ayant laissé des péchés impunis auparavant au temps de sa Patience envers l'humanité, les a tous punis en Jésus-Christ car c'est lui qui est venu avec son sang, afin d'être la rançon pour toutes les iniquités manifestées depuis l'origine et jusqu'à la fin, selon qu'il est écrit :
Ro.3:25-26 C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, 26 de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus.
Saisissons simplement que notre humanité actuelle fut véritablement conçue dans le Péché et née dans l'iniquité selon que David l'exprime par l'Esprit dans le verset suivant:
Ps 51:5 Voici, je suis né dans l’iniquité, Et ma mère m’a conçu dans le péché.
Ce verset doit être pris dans un sens général et universel. David est né dans l'iniquité parce que le Péché est entré dans le monde par Adam et sa mère l'a conçu dans le péché du fait qu'au jour de sa naissance le Péché était déjà dans le monde.
Dans la pensée, David révèle ici que tout humain naît dans un monde où règne le Péché et dans lequel tous sont marqués par le Péché en leur chair d'où les notions de « esclave du Péché » , « vendu au Péché », ce qui ne veut aucunement dire que tous sont imputés du péché d'Adam par défaut ou par nature ou par conception et naissance dans le monde.
En effet, jamais la pensée de ce verset n'évoque le fait que l'homme est déclaré pécheur de naissance et imputé de péché dès sa conception. Ce verset ne défends pas le dogme du Péché Originel tel il est définit dans l'interprétation augustinienne, bien au contraire il l'infirme.
La pensée à retenir c'est que tout humain qui naît d'hier et d'aujourd'hui ne peut se gargariser d'être d'une souche sans tares car dès le Péché et en période postlapsaire l'humanité toute entière a porté la marque de l'inceste. Nous reviendrons plus en détails sur cet aspect dans la suite de notre exposé.

Explicitons maintenant quelques interrogations ou considérations :
Certains pensent que la femme de Caïn pouvait être quelqu'un d'autre qu'une fille d'Adam et Eve.
Ce n'est déjà pas possible sur la base que la source de l'humanité entière c'est Adam et son épouse, sinon il faudrait donner les versets bibliques attestant qu'il eut pu exister d'autres ou un autre couple que celui d'Adam et Eve.
Dans l'hypothèse d'un autre couple, comment serait il déclaré pécheur avec leur descendance si seuls 'Adam et sa femme ont péché, car le Péché des uns ne peut être imputé aux autres ?
Et si le mot Adam désigne une pluralité d'individus comme certains le proclament, comment l'humanité toute entière serait elle mortelle, vu que la mort n'est venue dans le monde que par la faute d'un seul individu ?Ro.5:12-19 En effet si l'humanité d'aujourd'hui est mortelle c'est parce qu'elle tire son origine d'une souche mortelle. S'il existait des souches extra adamique déclarées pécheresses et mortelles, il aurait fallu qu'elles commettent un péché semblable à celui de 'Adam le premier des êtres humains.
Ces simples interrogations confirment qu'il y a une impossibilité d'avoir plusieurs couples prélapsariens, de plus la Bible en aurait parlé indubitablement.
La règle spirituelle donnée par l'Écriture est la suivante :
Nul n'est imputé du péché d'autrui, cependant tous peuvent être impactés par le péché d'un seul.
Pour expliciter les choses :
'Adam a péché, il est seul responsable de son péché et ce péché ne peut être imputé qu'à lui seulement.
Cette règle est analogue à la règle de Justice suivante : Abraham crut en Dieu et sa foi lui fut imputée à justice, Ro.4:3. Mais sa foi ne peut être imputée à justice à un autre.
Pour que la foi soit imputée à justice à un autre il faut que celui là croit en Dieu comme Abraham a cru en Dieu ! Cependant la parole de Justice adressée à Abraham bénissait sa postérité de sorte que ceux qui croient comme Abraham le croyant au Fils unique de Dieu savoir Jésus-Christ le Juste, entre dans le bénéfice de la bénédiction d'Abraham qui du coup devient le père des croyants. On retrouve cet adage bien connu : tel père, tel fils.
A contrario 'Adam pèche, sa transgression lui est imputée en péché, mais son péché ne peut être imputé à un autre. Cependant à cause de lui la mort est entrée dans le monde et la mort s'est répandue à tous les humains même si ces derniers n'ont pas péché comme lui, car par sa transgression 'Adam a vendu l'humanité au Péché.
De père à fils on hérite de quelque chose, et ce qui a été imputé à l'humanité postlapsaire ce n'est pas le péché de 'Adam, mais les effets ou encore les conséquences de son péché.
En effet suite à son iniquité 'Adam fut rendu mortel. De ce fait tous ceux qui sont engendrés d'Adam mortel sont rendus mortels dès leur conception même s'ils n'ont pas commis une transgression semblable à celle de 'Adam et même s'ils ne sont pas imputés de son péché.
L'analogie avec la justice de la foi est la preuve indubitable qu'il est impossible que le péché d'un individu soit imputé à un autre, sinon cela ferait dire que la foi d'un individu peut être imputée à un autre à justice ce qui est impossible.
Pour un seul qui croit, beaucoup peuvent être sauvés et c'est le cas par exemple de Noé et de sa famille si et seulement si la parole de la foi inclue d'autres. En effet la promesse de Dieu à Noé s'élargissait aussi à sa famille, de sorte qu'un seul a cru en la promesse qui s'est étendue à tous les autres.
Dans la circonstance, tous ont bénéficié des effets de la foi qui a été imputé en Justice à Noé. De sorte que si la foi d'un seul ne peut être imputé à justice à tous, tous peuvent être imputés du bénéfice de la promesse obtenue par un seul dans la mesure où les paroles de la promesse les concerne.
De même pour un seul qui pécha tel David lors du dénombrement, beaucoup furent condamnés et tués alors qu'ils n'avaient pas commis de péché semblable à David. David seul fut imputé de ce péché, mais la condamnation frappa plusieurs.
Ainsi la règle spirituelle qui s'observe entre Adam et l'humanité postlapsarienne est celle de l'engendrement selon son image et selon sa ressemblance, ce que l'on retrouve en Ge.5:3 et non point la règle d'un péché originel transmissible de père en fils.
Ge.5:3 Adam, âgé de cent trente ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth.
Ici se révèle la traîtrise du Péché et de la Mort, qui avant même que chaque humain de l'humanité postlapsaire ne commette une transgression et ne soit déclaré coupable de son propre péché, qu'il est déjà frappé par la condamnation imputée à 'Adam à cause de son propre péché et qui est la Mort. L'injustice est la mort imputée dès la conception alors qu'aucun n'a péché comme 'Adam.
Et c'est ici qu'il convient d'être prudent et très fin car l'humain s'il est conçu mortel dès le sein de sa mère cela est une injustice du Péché qui est venu avec la Mort et non les conséquences d'une imputation de péché dès la conception. C'est pourquoi l'apôtre Paul en Ro.7:13 démontre la Justice magistrale et sans conteste de Dieu envers le Péché qui a été jusqu'à se servir de la Loi qui est bonne et spirituelle afin de mener la mort à son apogée dans l'humanité. Paul conclut avec éclat que le Péché à cause de cela est devenu condamnable au plus haut point.
Ro.7:7-25
7 Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de là ! Mais je n’ai connu le péché que par la loi. Car je n’aurais pas connu la convoitise, si la loi n’eût dit: Tu ne convoiteras point.
8 Et le péché, saisissant l’occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises ; car sans loi le péché est mort.
9 Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus.
10 Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort.
11 Car le péché saisissant l’occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir.
12 La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon.
13 Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort ? Loin de là ! Mais c’est le péché, afin qu’il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au plus haut point.
14 Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au péché.
15 Car je ne sais pas ce que je fais : je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais.
16 Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne.
17 Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi.
18 Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien.
19 Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.
20 Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi.
21 Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.
22 Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ;
23 mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres.
24 Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? …
25 Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! …  Ainsi donc, moi-même, je suis par l’entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché.
Ro.8:1-4
1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ.
2 En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort.
3 Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, — Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché,
4 et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit.
Notons que le Péché s'est organisé afin qu'aucun humain ne puisse résister à sa puissance car il a marqué toute chair de son sceau et de sa loi afin de s'assurer d'un empire absolu et indiscutable Ro.7:23. C'est machiavélique, sadique et extrêmement perfide.
En effet qu'ont fait par exemple les autres êtres de la création et la création toute entière pour subir la puissance du Péché par la Mort ?
Absolument rien au départ !
Hormis Satan et ses démons, ce ne sont pas les autres êtres de la création qui péchèrent, mais 'Adam et 'Ishshah et du fait de leur péché toute la création fut impactée par le Péché et la Mort.
Paul lui même parlant de cette profonde injustice portée à la création s'écrie qu'elle y fut soumise contre son gré et qu'elle soupire à sa délivrance :
Ro.8 19-22
19 Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu.
20 Car la création a été soumise à la vanité, — non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, avec l’espérance
21 qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu.
22 Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement.
L'observation que l'on peut donner encore c'est que le Péché étant entré dans le monde a perverti la création à un point tel qu'il en a détruit toute l'innocence et la beauté afin de la mener à être infâme et odieuse aux yeux de Dieu, dans l'unique but que Dieu lui même la haïsse et détruise tout ce qu'il a créé. Cette puissance est si exacerbée, si parfaite et rodée dans la cruauté, la méchanceté, le cynisme qu'elle a bien failli réussir.
Le déluge de Noé est un témoignage parlant de l'objectif du Péché et de la Mort.
Tout ceci démontre la perfidie du Péché qui est venu avec la Mort et qui a appliqué envers toute la création une domination par la peur en se révélant une puissance profondément dominatrice, injuste, mauvaise, traître, tyrannique, cruelle, inique, implacable, froide, dure, féroce, sauvage...
Mais Grâce soit rendu à Dieu qui par son Amour, sa Sagesse, son Intelligence, sa Patience etc. a su gérer les choses et a triomphé des plans machiavéliques des puissances de Ténèbres et du Chaos jusqu'à nous donner son Fils unique Jésus-Christ afin de rendre une Justice parfaite dans toute sa création. Christ triompha en effet, des Ténèbres, du Péché, de la Mort, de Satan, des démons, de toutes les puissances qui pourraient se nommer dans les cieux, sur la terre et dans toutes les profondeurs au travers de sa Croix et par l'offrande de son sang Col.2:15.

Pour en venir à la substance de notre réflexion présente, saisissons simplement que nul n'est conçu pécheur, nul humain dans le sein de sa mère n'est imputé du péché de quiconque, nul humain n'est pécheur dès le sein de sa mère, nul humain ne naît pécheur.

Comment concevoir qu'un être nouvellement conçu et dans le ventre de sa mère soit pécheur quand il n'est même pas encore né dans le monde et qu'il n'a commis ni bien ni mal ? C'est impossible !
En effet quelle est la transgression de l'être nouvellement conçu, quel péché a t-il commis pour qu'il soit imputé de péché et déclaré pécheur ? Quelqu'un peut-il dire ce qu'a fait l'être nouvellement conçu pour être imputé de Péché dès sa conception ? Son péché serait-ce celui d'exister ?
La loi des humains ne montre t-elle point que ne sont déclarés coupables et condamnables que ceux qui sont reconnus en faute vis à vis de ladite loi ? Si le non fautif est imputé de la faute d'un autre n'y aurait-il point injustice ?
Ainsi comment concevoir spirituellement que 'Adam pèche et que nous soyons imputés de son péché ? C'est à dire déclarés coupables de sa faute alors que nous n'avons pas commis cette faute. N'est ce point ici de l'injustice ? N'y a t-il point ici quelque chose d'anormale et d'infondée, tandis que la loi même des humains n'impute à quiconque la faute d'un tiers ?
Pourquoi fait-on par exemple de la pensée augustinienne concernant la doctrine du Péché Originel une règle divine comme si elle était spirituelle ? Cette interprétation singulière de Ro.5:12 par Augustin d'Hippone pointe un doigt accusateur sur des innocents au point d'être une règle criminelle et inique car elle impute des fautes inaccomplies à des innocents et les déclare coupables et condamnables. Il est vrai que nous dénonçons le caractère pernicieux de la pensée augustinienne sous le rapport du péché d'Adam vis à vis de l'humanité.
Quand l'apôtre Paul use de l'expression «tous ont péché...» en Ro.5:12, il se réfère bien évidemment à toute la démonstration qu'il a laissé en Ro.3:12 et qui définit la manière dont tous ont péché. Et dans cette démonstration il ne fait aucunement allusion à l'imputation d'un péché d'Adam mais bien à l'imputation du péché propre à chacun.
Ro.3:9-18
9...nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l’empire du péché,
10 selon qu’il est écrit : Il n’y a point de juste, Pas même un seul ;
11 Nul n’est intelligent, Nul ne cherche Dieu ;
12 Tous sont égarés, tous sont pervertis ; Il n’en est aucun qui fasse le bien, Pas même un seul ;
13 Leur gosier est un sépulcre ouvert ; Ils se servent de leurs langues pour tromper ; Ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic ;
14 Leur bouche est pleine de malédiction et d’amertume ;
15 Ils ont les pieds légers pour répandre le sang ;
16 La destruction et le malheur sont sur leur route ;
17 Ils ne connaissent pas le chemin de la paix ;
18 La crainte de Dieu n’est pas devant leurs yeux.
Il y a une nuance importante a observer : L'humanité postlapsaire si elle n'est pas imputée du péché de 'Adam car elle n'a pas péché comme Adam, elle se voit malgré elle condamnée comme Adam c'est à dire frappée par la Mort et encore de la peccabilité de la chair qui est cette nature dans une prédisposition à pécher, susceptible de pécher, enclin à pécher, esclave du Péché, livrée au Péché, marquée en ses membres du sceau du Péché.
Et c'est cette peccabilité naturelle de la chair qui fait que «tous ont péché», car à cause de la faiblesse de la chair tous pèchent, tous sont obligés de pécher puisque tous sont sous l'empire du Péché, d'autant plus que le Péché s'est assuré que la chair n'ait pas de puissance et de pouvoir contre elle. Même le Seigneur Jésus le reconnait car il l'a jugé d'être faible face à la puissance du Péché par la tentation, tout en nous révélant que l'esprit est bien disposé c'est à dire capable de triompher de la puissance du Péché, des tentations de la chair, de la puissance du malin Marc 14:38.
C'est pourquoi nous n'abondons pas dans la définition augustinienne du Péché Originel qui pour nous est une règle imparfaite car elle impute par défaut ou par nature à l'innocent la faute du coupable.
Il y a en effet une nuance capitale entre être imputé du péché d'Adam et porter malgré nous la condamnation imputée à Adam, tout en héritant de lui d'une nature peccable, mortelle, infirme, faible, corruptible, charnelle, animale.

En supposant que 'Adam et 'Ishshah eurent engendré en période prélapsaire, ce qui est véritablement arrivé, comment envisager les choses?
Les premiers enfants engendrés sont nés hors du péché de 'Adam. Ils ne sont donc pas entachés par la mortalité, et ils sont semblables à 'Adam fils de Dieu non pécheur, non mortel.
Quand 'Adam a péché que deviennent-ils?
Étant donné que leur engendrement est antérieur au péché de 'Adam, ils ne pouvaient et ne peuvent être impactés par un péché commis après leur naissance.
Ainsi ils sont demeurés tel ils étaient depuis leur naissance et là on assiste à une division dans l'humanité. Une part est non mortelle et non pécheresse et une autre part est forcément mortelle et pécheresse, car elle pèche du fait de sa peccabilité.
C'est ainsi que le péché de 'Adam s'il a impacté une humanité, il n'a pu impacter que l'humanité postlapsarienne et non la prélapsarienne.
S'il advenait que l'humanité prélapsarienne soit déclarée pécheresse cela ne serait rendu possible que si chaque engendré de ladite génération pèche pour sa part et soit imputé de son propre péché. Façon de dire que seuls ceux de cette génération qui pèchent en propre sont déclarés pécheurs car aucun ne peut subir l'imputation du péché d'un autre.

A cause de cela, si Dieu avait donné à l'humanité plusieurs sources semblables à 'Adam(ce qui n'a pas été possible nous le précisons) et non une unique source en 'Adam, l'iniquité de 'Adam n'aurait pu impacter l'ensemble de l'humanité puisque tous ne descendraient pas de lui seul, à moins que les autres sources de l'humanité ne se soient corrompues à leur tour comme 'Adam lui même s'est corrompu.
Cependant si un tel événement avait eu lieu, la Bible l'aurait mentionné et n'aurait pas parlé d'une seule source qui condamna toute l'humanité en mortalité, la renferma dans le Péché en la rendant peccable et fit qu'elle soit vendue au Péché et esclave du Péché, en précisant plusieurs fois dans le nouveau testament qu'elle est seule et unique au travers de ces versets :
Actes 17:26 Il(Dieu) a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure ;

Romains 5:13-21
13 car jusqu’à la loi le péché était dans le monde. Or, le péché n’est pas imputé, quand il n’y a point de loi.
14 Cependant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression semblable à celle d’Adam, lequel est la figure de celui qui devait venir.
15 Mais il n’en est pas du don gratuit comme de l’offense ; car, si par l’offense d’un seul il en est beaucoup qui sont morts, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d’un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup.
16 Et il n’en est pas du don comme de ce qui est arrivé par un seul qui a péché ; car c’est après une seule offense que le jugement est devenu condamnation, tandis que le don gratuit devient justification après plusieurs offenses.
17 Si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ lui seul.
18 Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes.
19 Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes.
20 Or, la loi est intervenue pour que l’offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé,
21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur.
Observez que nous n'avons pas dit pour l'humanité prélapsarienne une humanité immortelle mais une humanité non mortelle, c'est à dire non impactée par la mort et dont le corps ne subit pas les assauts du temps, du vieillissement, de la maladie, de la corruption. Pourquoi ?
La raison est simple dans la mesure où le corps de 'Adam et 'Ishshah prélapsariens pouvait mourir et la preuve c'est qu'ils sont bien morts à cause de leur propre péché. Si d'aventure ils étaient immortels, ils ne seraient pas morts ou encore il aurait été impossible pour eux de mourir. Ils étaient non mortels c'est à dire que la mort n'avait aucun pouvoir sur eux, n'avait rien en eux, n'agissait pas et ne pouvait agir envers eux, car ils n'avaient pas commis de transgressions.
Cependant à cause de l'interdiction de manger du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, ils pouvaient mourir si tant est qu'ils mangeaient du fruit interdit. Ainsi ils ne pouvaient mourir tant qu'ils ne péchaient point, et tant qu'ils mangeaient de l'arbre de la vie, ils possédaient la vie en surabondance.
Mais quand ils péchèrent, la mort est entrée dans le monde, est venue chez eux, les a frappés dans leur tente, dans leur corps, dans leur premier habit et les a entraînés dans ses Ténèbres.
A leur création, ils étaient dans un corps non terrestre. Ce corps ne fut pas tiré de la poussière de la terre, mais de la poussière d'un sol autre, celui d'en haut. Il ne fut pas créé immortel et du fait que le Péché n'existait pas dans la création, ce corps ne portait pas la marque du Péché qui vient avec la Mort. Il n'est pas immortel, mais il n'est pas non plus mortel.
Nous définissons ce corps comme étant un corps céleste mais non spirituel car le corps spirituel est immortel et impérissable, c'était un corps intermédiaire que nous pouvons situer entre le corps mortel et le corps spirituel.
    Ainsi nous trouvons :
  1. Le corps mortel qui l'est de part sa nature et dès la conception de l'être vivant. Il meure même si l'être ne pèche pas.
    Le corps terrestre que nous revêtons actuellement est mortel par nature et Jésus est bien mort de corps terrestre tandis qu'il n'a point péché.
    La loi du Péché est inscrite dans sa chair ou dans ses membres et il lui est incapable de résister au Péché car il est vendu au Péché et la puissance du Péché agit en lui.
    Si aujourd'hui nous triomphons du Péché, c'est à cause du Salut proposé gratuitement par Christ et saisi par notre foi qui croit activement et instamment que nous sommes morts au Péché de notre vivant terrestre, au travers de notre baptême en Christ qui consiste dans le dépouillement du corps de la « Nature spirituelle de la Chair ».
    Ce corps terrestre aspire autant que notre être intérieur à sa délivrance, à sa rédemption et elle lui sera donnée à la Parousie du Seigneur Christ,
  2. Le corps intermédiaire que nous reconnaissons être un corps céleste n'est ou n'était pas mortel par nature, mais fut créé capable et susceptible de mourir si l'être vivant qui le revêtait se livrait au Péché. C'est ce corps qu'ont revêtu 'Adam et 'Ishshah au commencement et c'est aussi l'une des raisons qui nous permets d'avancer que 'Adam et 'Ishshah à leur création étaient perfectibles et non point parfaits. En effet s'ils étaient créés en perfection, ils n'auraient pas pu pécher et ils n'auraient pas pu mourir.
  3. Le corps spirituel est par contre immortel par nature, incapable de pécher car aucune puissance du Péché ne peut résider en lui et ne peut avoir de prise sur lui. Ce corps domine le Péché dans toute sa puissance et dans toute sa profondeur. Celui qui est revêtu d'un tel corps est rendu par Dieu semblable à Lui, dans une nature divine et spirituelle qui fait qu'il est incapable de pécher, incapable de faire le mal, incapable d'être tenté par le mal.
    Ceux qui hériteront d'un tel corps spirituel immortel, incorruptible, éternel à la résurrection des morts/transmutation des vivants sont les esprits des justes parvenus à la perfection, ceux qui ont atteint par la Grâce de Dieu la stature parfaite de Christ.
    Aujourd'hui Jésus-Christ ressuscité est revêtu de ce corps céleste glorieux immortel, le Corps Spirituel.
Poursuivons :
En période postlapsaire, Caïn est le premier enfant mâle d'Adam, viendra ensuite un second enfant mâle en la personne de Abel.
Notons que Caïn n'est pas déclaré premier-né du couple et cela n'est mentionné nulle part dans l'Écriture, et s'il était véritablement le premier-né, l'Écriture n'aurait pas hésité à le préciser. Ce vide est volontaire et est la preuve qu'il n'est pas premier-né mais qu'il est le premier enfant mâle postlapsarien car avant lui, Adam et Eve eurent effectivement de nombreuses filles.
Seth naît quand Adam est âgé de cent trente ans, Abel est déjà mort assassiné par son frère Caïn qui est chassé et s'en va habiter la terre de Nod avec sa femme. Entre la naissance de Abel et celle de Seth, Eve enfanta encore que nombreuses filles.
Notons que l'âge d'Adam se décompte quand il fut revêtu de l'habit de peau, terrestre et mortel.

En supposant que la femme de Caïn soit une des filles de Abel, le même scénario viendrait à l'esprit : D'où proviendrait la femme de Abel ?
La Bible reste profondément muette sur les détails de sa vie, aucun des versets qui parlent de l'humanité ne nous permet d'avoir une révélation particulière, hormis le fait qu'un arbre généalogique Ge.4:17-23 est donné à Caïn.
Ce dernier point est important car l'écrit retrace avec précision certains pans de la vie de Caïn tandis qu'aucun maillon de sa descendance ne semble avoir été retenu pour être un chaînon de notre humanité actuelle. En effet la trame universelle de l'humanité se lit en Adam, Seth, Noé. Mais il est à noter que le texte précise que Caïn engendra Hénoc qui semble être celui qui est issu de la postérité de Seth. Or c'est Jéred qui engendre Hénoc et s'il s'avère que cet Hénoc soit le même que celui de la postérité de Caïn, l'unique conclusion serait de dire que Jéred engendre de Hénoc avec une fille de Caïn. Cependant le texte ne fait pas paraître directement la femme, mais l'ancêtre qui est Caïn.
Pourquoi préciser cette pensée ?
Le but est de démontrer que le texte de la Genèse a privilégié une chronologie dans l'humanité selon l'engendrement des fils chez les premiers humains, ce qui ne veut nullement dire qu'il n'y a pas eu engendrement de filles ou des échanges entre les différentes familles de l'époque. Nous pensons que l'éloignement de Caïn ne fut pas un exil définitif et que sa postérité s'est trouvée forcément mêlée à la postérité de Seth et aussi à celle de son père Adam, qui eut de nombreuses filles et de nombreux autres fils.
    En effet, on observe des phrases bâties selon le même canevas «yada'..., 'ishshah..., harah..., yalad..., 'iysh/ben» :
  1. Ge.4:1 Adam connut(yada') Eve, sa femme('ishshah) ; elle conçut(harah), et enfanta(yalad) Caïn et elle dit : J’ai formé un homme('iysh) avec l’aide de l’Eternel.2 Elle enfanta(yalad) encore son frère Abel.
  2. On retrouve la même structure dans la phrase suivante :
  3. Ge.4:17 Caïn connut(yada') sa femme('ishshah) ; elle conçut(harah), et enfanta(yalad) Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils(ben) Hénoc.
    Du verset 18 à 23 l'écrit retrace la postérité des fils de Caïn.
  4. Ge.4:25 Adam connut(yada') encore sa femme('ishshah) ; elle enfanta(yalad) un fils(ben), et l’appela du nom de Seth, car, dit-elle, Dieu m’a donné un autre fils à la place d’Abel, que Caïn a tué.
  5. Mais nous lisons :
  6. Ge.5:3-4: 3 Adam, âgé de cent trente ans, engendra un fils(ben) à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth. 4 Les jours d’Adam, après la naissance de Seth, furent de huit cents ans ; et il engendra des fils(ben) et des filles(bath).
Ces diverses informations regroupées sont capitales pour plusieurs raisons :
♦ De la création de la femme jusqu'à Ge.5:4 aucun verset ne laisse entrevoir qu'Adam a eu des filles et si on se laisse mener par ce vide on finit par déduire qu'Adam n'a eu que trois fils en cent trente ans d'existence, ce qui s'avère faux bien évidemment. Et c'est cette manière de faire et de voir les choses qui a induit la pensée que Caïn serait le premier-né d'Adam ce qui est encore faux.
Nous avons démontré cela dans notre article sur les fils de Dieu, nous ne reviendrons pas sur ce point ici.
Ce qu'il convient de reconnaître c'est que l'écrit, s'il ne fait pas mention de l'engendrement des filles ne dit pas non plus qu'elles n'existaient pas abondamment tout au long de l'histoire des premiers humains. A la vérité il existait bien plus de filles d'Adam que de fils d'Adam à cette époque.
Après la naissance de Seth, notons encore qu'Adam eut d'autres fils et d'autres filles dans les derniers huit cents ans d'existence qu'il a passé sur terre. Il a eu bien plus que trois fils mais la Bible n'entre pas dans le détail de la vie de ces derniers.

♦ A cause de cette première pensée et en se référant aux points 1) et 2) de notre canevas «yada'..., 'ishshah..., harah..., yalad..., 'iysh/ben», la structure de ces phrases étant la même on comprends que le caractère soudain de l'information concernant Caïn n'est pas si soudain que cela et qu'il existe un parallèle entre Adam et Caïn.
En effet le texte nous informe, comme il nous a informé pour Adam, que Caïn quand il est parti à Nod ce fut à cette période là qu'il a enfanté de son fils Hénoc.
L'information nous a quelque peu secoué au départ faute d'approfondissements, mais maintenant à la lumière des choses nous comprenons que cela ne veut aucunement dire que Caïn n'avait pas d'épouse avant d'arriver à Nod et qu'il n'avait jamais engendré. L'évidence qui se prête à nous, à cause du parallèle fait avec Adam, est qu'il avait déjà enfanté de filles avant d'engendrer Hénoc. En effet Hénoc n'est pas déclaré premier-né, de même que Caïn n'est pas non plus déclaré premier-né.
L'écrit étant fortement masculinisé, il est plus qu'évident que si Caïn et Hénoc étaient des fils premiers-nés, l'écrit ne se serait pas gêné afin de le faire savoir haut et fort. Si le texte reste muet sur ce point c'est parce qu'ils ne l'étaient point.
Cette dernière pensée met l'accent sur deux vérités fondamentales :
• Premièrement celle de faire savoir qu'avant la naissance de Caïn, Adam a engendré des filles ; et qu'avant la naissance de Hénoc, Caïn a engendré des filles.
• Secondement celle de démontrer que l'engendrement du premier-né de Caïn qui est une fille n'a pu être manifesté à Nod mais bien avant son exil, auprès de ses parents. Ce qui corrobore qu'il avait une épouse bien avant son départ en exil.
Cette pensée renforce encore plus le fait que la femme de Caïn ne pouvait être qu'une de ses sœurs ou au plus extrême des hypothèses, une des filles de Abel.

♦ En effet du fait que le texte ne retrace que la postérité masculine il n'est pas impossible qu'Abel ait pu avoir une femme et une postérité féminine que le récit ne mentionnerait pas. Ayant été tué par Caïn cela a mis bien évidemment un terme aux choses.
Nous n'affirmons rien à ce sujet, nous disons simplement par là qu'il n'est aucunement impossible à Abel d'avoir eu une postérité mais qui n'a pas été inscrite dans le texte car elle n'aurait été que féminine.
La pensée qu'il n'a pas connu de femme et n'a pas eu d'enfants est tout autant recevable.
Aucune de ces deux hypothèses ne peut être écartée ou validée de manière empirique.
• On peut au moins avoir la certitude suivante : Caïn né avant Abel n'aurait certainement pas attendu que son frère engendre pour hériter de lui d'une épouse, tandis que Abel n'aurait pu trouver d'épouse que d'entre les filles d'Adam.
• A noter ici que le texte n'a jamais formulé que Abel est né juste après Caïn. Certaines voix avancent que Caïn et Abel furent jumeaux mais ce n'est nullement le cas. Il est bien plus probable que suite à la naissance de Caïn, Adam engendra encore de filles avant la venue de Abel.

♦ Toutes ces réflexions montre avec encore plus d'évidence la difficulté pour les femmes à cette époque des premiers humains d'avoir des fils et cette difficulté vient du jugement de Dieu envers la femme qui fut sanctionnée en Ge.3:16 ce que nous avons appelé la malédiction des fils.

♦ Nous portons à l'attention de tous que les enfants nés d'Adam et Eve sont bien frères et sœurs même si Adam et Eve n'eurent point de parents.
En effet Abel issu du même sein et du même père est bien déclaré frère de Caïn.
Ge.4:2 Elle enfanta encore son frère('ach) Abel.
En aparté, à la question posée qui consisterait à savoir si 'Adam et 'Ishshah avaient un nombril, la réponse est : Lequel des anges en possède un ?

► Après avoir fait le tour de la question et en creusant au mieux nous en venons à la conclusion la plus plausible et juste :
La femme de Caïn est une fille d'Adam et Eve, une de ses sœurs.

Le but de notre démonstration sur Caïn, élude du même coup une interrogation beaucoup plus générale concernant l'humanité à cette période.
Comment l'humanité s'est elle donc développée dans l'ére postlapsaire ?

Il est écrit :
Gen 5:1-6
1 Voici le livre de la postérité d’Adam. Lorsque Dieu créa l’homme, il le fit à la ressemblance de Dieu.
2 Il créa l’homme et la femme, il les bénit, et il les appela du nom d’homme, lorsqu'ils furent créés.
3 Adam, âgé de cent trente ans, engendra un fils à sa ressemblance, selon son image, et il lui donna le nom de Seth.
4 Les jours d’Adam, après la naissance de Seth, furent de huit cents an; et il engendra des fils et des filles.
5 Tous les jours qu’Adam vécut furent de neuf cent trente ans; puis il mourut.
6 Seth, âgé de cent cinq ans, engendra Enosch.
La même question se pose encore pour Seth: D'où tient il son épouse ?
La réponse est donnée en Ge.5:4 : Adam...engendra...des filles. Un verset qui suggère bien évidemment que des filles naquirent des autres hommes, notamment de Caïn.
On pourrait tabler sur le fait que Seth prenne pour femme une des filles de Caïn ou d'Abel. C'est fort probable dans la mesure où nous avons déjà démontré qu'Abel aurait pu enfanter de filles et que l'errance de Caïn n'était pas une chose définitive et permanente puisqu'il a fini à un moment par bâtir une ville qui est un lieu fixe. Il est fort probable que l'humanité se soit développée à partir de toutes ces branches ramifiées les unes aux autres.
Par honnêteté intellectuelle, il y a des pistes a creuser et si le texte reste muet, c'est que les possibilités sont tout autant multiples.
De manière formelle il est certain que Seth prends pour femme, une fille de Adam qu'elle soit issue directement de Adam, ou de Caïn, ou probablement d'Abel. C'est ainsi que de génération en génération l'humanité s'est développée, jusqu'au déluge de Noé où seul huit êtres humains furent sauvés afin de la repeupler.
Noé eut trois fils, Sem le benjamin, Cham le cadet, Japhet l'aîné, l'écrit ne semble lui attribuer aucune fille. Si pour Adam nous avons eu une indication particulière en Ge.5:4 qu'il a engendré de fils et de filles après Seth, pour Noé l'Écriture reste terriblement muette. Cependant Noé a vécu neuf cent cinquante ans Ge.9:29 et trois cent cinquante ans Ge.9:28 après le déluge qui a débuté en l'an six cent de sa vie.
Il est assez étrange ou surprenant qu'en trois cent cinquante ans le texte ne lui accorde aucun engendrement alors qu'il reçoit de Dieu l'ordre de repeupler la terre lui et ses trois fils Ge.9:1 rescapés du déluge. Ce point est à creuser afin de trouver une réponse. En effet, les trois fils sont nés avant le déluge, dans les six cent premiers ans de la vie de Noé. Il est en quelque part inconcevable que Noé n'enfante que trois êtres humains en neuf cent cinquante ans d'existence. Le parallèle entre Noé et Adam est clair et il est fort probable que Noé engendra aussi d'autres êtres humains tout comme Adam engendra des fils et des filles.
Selon l'Écriture, l'humanité postdiluvienne est issue de la postérité des trois fils, car il est écrit :
Ge.9:18 Les fils de Noé, qui sortirent de l’arche, étaient Sem, Cham et Japhet. Cham fut le père de Canaan.19 Ce sont là les trois fils de Noé, et c’est leur postérité qui peupla toute la terre.
Toute l'humanité actuelle possède une branche généalogique unique d'Adam jusqu'à Noé, car cette lignée forme nos ancêtres communs, de sorte que tout humain descend d'Adam et Eve.

Que ce soit du côté de Caïn ou de Seth, le péché de l'inceste fut, mais sans avoir pu être imputé, faute de loi.
Ainsi, quand on dit que notre humanité est née dans le péché et conçue dans l'iniquité, il faut bien saisir que dès les premiers couples antérieurs à la Loi, l'inceste fut. Cependant il ne pouvait leur être imputé en péché car il n'existait pas de commandement de Dieu légiférant l'alliance consanguine.

De sorte que l'humanité entière a été renfermée dans le Péché car elle est née de l'inceste, vu qu'elle prends sa source d'Adam, ensuite Seth jusqu'à Noé et ses fils. C'est une humanité entachée d'incestes, quoique auparavant les premiers humains ne l'ont pas connu ainsi.
Il n'en demeure pas moins que ce péché s'il était inconnu de ces hommes car la Loi n'existait pas, était connu de Dieu et nous a été révélé aujourd'hui.

C'est pourquoi, Dieu dans sa Justice a sanctionné, l'ensemble de ces péchés impunis auparavant, en Jésus-Christ selon qu'il est écrit de Lui:
2Co 5:21 Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu,
car :
Ro 3:25 C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience,...
C'est encore pourquoi le rachat de l'humanité toute entière a été nécessaire par la Croix de Jésus-Christ selon qu'il est écrit :
Apoc.5:9 Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ...
Il est manifeste que la volonté de Dieu n'était pas que l'humanité soit incestueuse, notre démonstration actuelle ne fait que renforcer cette révélation.
On en conclu que le véritable désir de Dieu au commencement était qu'elle demeure sans péché, ce qui prouve :
  • Qu'il y a bien eu une génération humaine prélapsarienne et nous avons démontré que ce fut celle des « fils de Dieu » dévoilés en Ge.6:1-5 ; Job1:6 ; Job2:1 ; Job38:7,
  • Que cette génération de Vivants était en image et ressemblance de 'Adam fils de Dieu. Sinon cela imputerait à Dieu la paternité, dans un temps où le Péché n'existait pas dans l'humanité, des unions entre frères et sœurs et validerait l'inceste en volonté divine. Or la Loi Mosaïque montrant la Volonté de Dieu définit clairement les relations et unions consanguines en péché d'inceste. Ce point invalide toute possibilité d'avoir une postérité adamique prélapsarienne composée à la fois d'hommes et de femmes. Ceux qui furent engendrés en cette période furent uniquement en image de 'Adam homme,
  • Que 'Ishshah était vraisemblablement la seule et unique procréatrice(femme) prélapsarienne,
  • Que les femmes autres que Eve, sont nées en période postlapsaire et quand Adam et Eve furent revêtus des habits de peau. Eve en effet fut sanctionnée par la « malédiction touchant les fils » ce qui poussa à l'engendrement des filles,
  • Que l'humanité terrestre et postlapsaire, revêtue de la nature animale, corruptible, infirme, mortelle et peccable n'était pas ce que Dieu avait prévu pour l'homme à sa création.
Cependant, Dieu a composé avec les choix de 'Adam et Il a cherché au travers des divers jugements portés envers le serpent qui est Satan et le diable, la femme et l'homme, la solution au Salut de l'humanité par pure Grâce pour celui qui croirait en Lui.
Au début de la création, on observe par exemple que l'humain fut «végétalien» mais qu'en période postdiluvienne, le régime alimentaire s'est étendu à la chair animale.
Ainsi après chaque drame où l'humanité s'est retrouvée en péril d'extinction, Dieu à cause de sa Miséricorde a ouvert des portes de salut afin que l'humain vive en triomphant du Péché et des lois de l'hostilité manifestée contre lui, tout en espérant qu'il se repente et marche de sanctification en sanctification dans la connaissance de Dieu.
C'est bien pour cela, à cause de cette Miséricorde et de son Amour pour l'homme qu'il a fait à son image, que nous retrouvons cette parole de Ge 2:24 dans l'humanité :
Ge 2:24 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.
Il est évident que cette parole ne peut s'adresser à 'Adam et 'Ishshah puisqu'ils n'ont ni père, ni mère, et encore moins à l'humanité prélapsarienne des « fils de Dieu », sauf si les mots hébreu «'ab»(père) et «'em»(mère) possèdent une signification qui nous échappe jusqu'à aujourd'hui. Sinon cette parole possède un écho dans l'humanité postlapsarienne conçue dans l'iniquité, née dans le Péché Ps 51:5.

Si Ge 2:24 est un voile de Grâce sur la face des unions de la génération postlapsarienne et permettant d'en couvrir la nudité(Dieu ne tenant pas compte des temps d'ignorance), tout en se déclinant être une mesure de sauvegarde pour l'humanité, il ne demeure pas moins que cela n'a pu effacer le caractère incestueux qui en a découlé à cause du Péché mais qui a reçu une pleine Justice au travers du sang de l'Agneau.

C'est pourquoi jusqu'à cette heure, cette Parole de l'Écriture bénit encore tous les couples unis sous la juridiction divine, afin de prodiguer à l'homme la vie au sein même de sa faiblesse et cette Bonne Nouvelle nous a aussi été annoncée par l'Évangile.

Bien à vous !
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